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Focus sur la dépendance affective

La dépendance affective, ou trouble de la personnalité dépendante,  est le fait de ne pas vivre pour soi mais pour l’autre. En s’effaçant totalement face aux autres, le dépendant affectif sombre peu à peu dans la passivité.

Les personnes qui souffrent de ce type de dépendance ont souvent peu confiance en elles et recherchent sans cesse l’approbation des autres  dans toutes leurs entreprises. Elles ressentent une peur panique à l’idée d’être abandonnées et vivent leurs relations, et particulièrement leur relation amoureuse,  comme un combat de tous les jours.

 

Les cas sont plus ou moins extrêmes et peuvent même aller jusqu’à une dépression ou un burn-out.

 

Véritable addiction, la dépendance affective a autant d’impact parce qu’il n’est pas facile de vivre avec une peur permanente dans son quotidien.

Pourtant, comme pour toutes les addictions, il est tout à fait possible de sortir de cette dépendance à force de travail et de ténacité, mais surtout en se faisant accompagner sur le chemin de la libération par un professionnel expérimenté.

 

Symptômes de la dépendance affective :

 

Certains comportements sont révélateurs des symptômes d’un trouble de la personnalité dépendante, notamment lorsqu’une personne :

 

 1- s’attache très facilement et se soumet excessivement aux autres pour être aidé et protégé,

 2- a toujours besoin de beaucoup de conseils, de réassurance ou de preuves d’affection qui ne sont jamais suffisantes (notamment avant de prendre une décision ou d’affronter une situation), on parle de quête d'amour insatiable,

 3- rend les autres responsables des aspects importants de sa vie, 

 4- n’ose pas exprimer ses désaccords avec les autres de peur de ne plus recueillir leur approbation,

 5- montre des difficultés à démarrer des projets en autonomie,

 6- peut commettre des actes extrêmes pour les autres et a tendance, dans son fonctionnement social, à « donner trop »,

 7- ressent de l’abandon et de l‘impuissance quand il se retrouve seul,

 8- éprouve un besoin excessif de retrouver un autre partenaire pour s’occuper de lui lorsqu’une relation se termine, qui a avoir deux partenaires simultanément,

 

 

Origines de la dépendance affective :

 

La prévalence du trouble de la personnalité dépendante dans la population générale est égale entre hommes et femmes.

 

Ce trouble n’affecte pas précisément un sexe, mais plutôt un type de personnalité, les plus passives étant les plus concernées.

C’est en se basant sur l’idée de ce que l’amour de l’autre doit être précisément pour elles, et en fantasmant leur relation, qu’elles font perdurer dépendance et, de fait, soumission. Puis, les sentiments de culpabilité et de dévalorisation que ces comportements font naître vont achever de boucler cet engrenage en alimentant un sentiment de désamour et de reniement de soi.

 

La plupart des dépendants affectifs trouvent l’origine de leur problème dans leur enfance.

 

Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité dépendante sont celles dont les besoins affectifs fondamentaux n’ont pas été satisfaits lors de la petite enfance. Parmi ceux-ci, le besoin d’attachement, considéré comme fondamental par la psychanalyse et la psychiatrie est prédominant.

Pour être en capacité, à l’âge adulte, de créer des liens en toute sécurité, le besoin d’attachement du petit enfant doit être nourri de façon satisfaisante. Un entourage aimant l’aide ainsi à construire peu à peu les fondations d'une stabilité personnelle reposant sur une bonne image de soi. Petit à petit, cela va faire croître en lui la capacité d’aimer en toute sécurité.

Mais, si l’entourage de l’enfant n’est pas apte à procurer cette base, sa confiance en lui subit une altération qui peut l’entraver dans sa capacité à créer des relations stables et équilibrées. Les attachements sont alors marqués par des conflits d’évitement, d’angoisses et des désordres divers.

 

C’est ce qui est à l’œuvre dans le trouble de la personnalité dépendante, et la raison pour laquelle aussi, les sujets atteints présentent une vulnérabilité plus grande aux addictions comme l’alcoolisme, les troubles du comportement alimentaire (boulimie, anorexie), les drogues, les achats compulsifs…

Ce sont généralement des personnes qui ont reçu peu d’attention et d’affection et/ou que l’on a responsabilisés trop tôt.

Ces personnes ont donc pris l’habitude de faire passer les autres avant elles-mêmes et n’osent pas se placer au centre de leur propre attention.

Elles pensent qu’elles ne seront aimées que si elles se font discrètes et vivent principalement à travers le regard des autres.

Enfin, les dépendants affectifs expriment souvent une véritable angoisse du désaccord, ils ont du mal à refuser de rendre un service et évitent autant que possible le conflit. Leur comportement en est pourtant souvent à l’origine puisque, contre leur gré, ils sont en demande permanente d’affection et de reconnaissance.

 

Au final, les dépendants affectifs ignorent ce dont ils ont besoin et ne parviennent pas à exprimer leurs désirs ou angoisses.

 

Comment faire la différence entre la passion amoureuse et la dépendance affective ?

 

Les relations amoureuses sont le creuset de prédilection de la manifestation de la dépendance affective.

 

Il n’est pas toujours évident de comprendre où se trouvent les limites entre la passion et la dépendance.

 

En couple, le dépendant affectif est en attente permanente, il n’est jamais satisfait de ce que son partenaire lui donne et ce, quels que soient les efforts de ce dernier. Le dépendant attend en effet de recevoir autant qu’il donne mais ce besoin n’est jamais assouvi. Il peut se montrer extrêmement jaloux ou demander une attention particulière à son partenaire à tout moment.

Difficile en effet de passer au second plan lorsque l’on souffre de dépendance affective car chaque absence de l’être aimé est vécue comme une souffrance extrême. Le seul fait d’imaginer que son partenaire puisse s’amuser et prendre du plaisir sans lui semble insurmontable. Dans ce genre de cas, le dépendant affectif soumis à un stress élevé peut se montrer désagréable voire agressif, ce qui peut dérouter son partenaire ou le faire fuir.

 

A noter également que les personnalités atteintes de dépendance affective sont parmi celles chez lesquelles les relations amoureuses sont les plus chaotiques.

 

Ces personnes cumulent généralement les échecs sentimentaux, multiplient les partenaires,  et sont celles les plus susceptibles d'être infidèles.

 

Peut-on sortir de la dépendance affective ?

 

Heureusement, il est tout à fait possible de sortir de la dépendance affective.

 

Il convient toutefois de noter que la plupart de ceux qui en sont victimes n’ont pas conscience de leur état. C’est souvent lors d’une consultation chez un psychologue ou un thérapeute, à la suite d'un nouvel échec sentimental,  qu’ils comprennent leur difficulté relationnelle.

Les dépendants affectifs se plaignent généralement de la piètre qualité de leurs relations sociales, ils ont du mal à se faire des amis, s’entendent mal avec leurs collègues et ont des difficultés à gérer leurs relations amoureuses. Ces profils peuvent en effet agacer puisqu’ils semblent se dévouer avec des arrière-pensées : ils attendent quelque chose en retour. Ils pensent (plus ou moins inconsciemment) qu’ils ne pourront être appréciés qu’à condition de satisfaire les attentes des autres et en font parfois « trop ».

 

La première difficulté relationnelle des dépendants affectifs trouve son origine dans la relation à soi.

 

Comment vaincre la dépendance affective ?

 

La dépendance affective peut se vaincre grâce à un travail de développement personnel et éventuellement une psychothérapie.

 

Le principal problème du dépendant affectif est son manque de confiance en lui : il pense à tort qu’il ne peut être aimé pour qui il est et qu’il doit vivre à travers les attentes de l’autre. Le dépendant doit réussir à intégrer le fait qu’il faut d’abord s’aimer soi-même pour réussir à vivre une relation amoureuse saine. La peur de se retrouver seul doit être vaincue par quelques exercices simples comme se rendre seul au cinéma , aller au restaurant seul, partir seul en vacances etc. C’est en dépassant les limites qu’il s’est imposé que celui qui souffre de dépendance affective sera en mesure de comprendre qu’il peut faire un certain nombre de choses sans l’approbation des autres. Le sport, l’expression artistique ou la méditation sont autant d’activités qui pourront l’aider à se connaître davantage et donc, à gagner en confiance en lui et à développer de son estime de lui-même.

 

La dépendance affective n’est pas irréversible mais pour la vaincre, comme pour toute problématique,  il est absolument nécessaire de l'identifier et de l’accepter. Un dépendant affectif qui refuse de se qualifier en tant que tel ne pourra pas vivre sereinement, et ce, malgré la bonne volonté de ses proches qu'il fini par épuiser et éloigner de lui.

 

Un travail sur soi, encadré par un professionnel,  visant à développer la confiance en soi, l'estime de soi, à dépasser ses peurs, et à rectifier ses distorsions cognitives est le fondement de l'accompagnement de ces personnalités.

 

Les méthodes que j'utilise en cabinet, notamment l'hypnose, le neurofeedback dynamique et l'osteothérapie ont fait la preuve de leur efficacité, dans le cadre d'un plan d'accompagnement personnalisé, pour soulager les personnes atteintes de dépendance affective et leur permettre d'améliorer grandement leur qualité de vie et leur relation à l'autre.

 

 

Rod PAUZANO

 

HYPNERGETIC

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